Éric Ciotti remporte la présidence des Républicains

Éric Ciotti remporte la présidence des Républicains

Éric Ciotti remporte la présidence des Républicains

Au soir du second tour, dimanche, le député des Alpes-Maritimes (53,7%) s'est imposé face à Bruno Retailleau (46,3%).

Les Républicains ont un chef. Dimanche soir, ils ont élu Éric Ciotti au poste de président des Républicains. Le vainqueur du second tour s'est qualifié avec 53,7% des suffrages, soit 33.609 voix. De son côté, Bruno Retailleau a récolté 46,3 % des voix (28.977 voix), dans un scrutin marqué par 69,75% de participation (72% au premier tour). «Je veux une droite de l'ordre, de la liberté, une droite de l'intelligence», a développé Eric Ciotti sur le plateau du 20h de TF1. «Je veux rassembler sur des idées de droite, nous allons travailler dans l'unité et dans la clarté.»

«C'est un score net qui n'humilie personne»

En installant Éric Ciotti aux commandes du mouvement LR, les adhérents ont jugé que le député des Alpes-Maritimes avait le profil le plus adapté pour assumer une double mission : relever un parti très affaibli par la dernière élection présidentielle et offrir à la droite des chances crédibles de victoires aux prochaines échéances électorales. En tête du premier tour avec 8 points et obtenant une pluie de soutiens ces derniers jours - celui officieux d'Aurélien Pradié, celui officiel de ses amis, de Christian Jacob, de François Baroin ou encore d'Olivier Marleix - Éric Ciotti a donc conforté son avance.

Aussitôt sa victoire connue, le nouveau président de LR a reçu de nombreux coups de fil. À commencer par Bruno Retailleau qui l'a salué pour sa victoire, mais aussi Laurent Wauquiez, Christian Jacob, François Baroin. «Nous organisons la passation de pouvoir lundi après-midi à partir de 16h30», indique Annie Genevard, la présidente par intérim depuis cet été, «c'est un score net qui n'humilie personne, tous les deux font un très beau score».

Une photo des deux finalistes pour clore la campagne

Pendant la campagne, les trois candidats Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau avaient promis un grand ménage « du sol au plafond ». Ces promesses, les deux finalistes les ont maintenues durant l'entre-deux tours en opposant deux stratégies différentes. La première, défendue par Éric Ciotti, misait sur Laurent Wauquiez pour incarner les ambitions du mouvement et porter les couleurs de la droite en vue de la prochaine présidentielle. La seconde, assumée par Bruno Retailleau, consistait à poser la « rupture » comme point de départ d'une refonte idéologique qui ne prendrait pas le risque d'exposer trop tôt son futur candidat à la présidentielle, quel qu'il soit.

Très vite, le nouveau président des Républicains va devoir s'atteler à construire son équipe et essayer de rassembler une famille politique divisée. Cette compétition laissera-t-elle durablement des traces ? Si la fin de la campagne s'est tendue entre les candidats et les entourages, Bruno Retailleau voyant en Éric Ciotti le « candidat du statu quo », tous avaient aussi conscience que le parti ne peut plus se permettre le luxe de luttes fratricides. Hier soir, les deux finalistes se sont retrouvés au siège de LR pour une photo d'unité.

Bruno Retailleau, un score qui le rend incontournable

Surtout, Bruno Retailleau perd avec les honneurs. Soutenu par une grande majorité des 145 sénateurs du groupe qu'il préside au sein du Palais du Luxembourg, le sénateur de Vendée n'a pas à rougir de son score. «Ce qui est beau en politique, c'est de se battre pour ses convictions (...) Plus de 46% pour moi qui n'était pas favori, c'était inespéré», a rappelé Bruno Retailleau, très applaudi dimanche soir, en appelant à «changer beaucoup de choses» à LR. «Nous avons fait se lever un véritable espoir de renouvellement et de redressement de la droite. Demain, ce résultat devra peser». Épaulé dans la campagne par François-Xavier Bellamy, Julien Aubert et Othman Nasrou, notamment, le sénateur LR s'impose comme une des voix fortes de la droite. «Bruno Retailleau a tout fait pour redonner espoir aux Français qui ne se résignent pas à ne plus avoir de choix qu'entre les extrêmes et le philipo-macronisme, a immédiatement réagi le sénateur de la Manche, Philippe Bas. Sa mission ne s'arrête pas là. Son score le rend désormais incontournable. Chacun devra en tenir compte.»

LR Liban

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