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Carlos Ghosn autorisé à sortir de prison sous caution

Carlos Ghosn autorisé à sortir de prison sous caution

Le tribunal de Tokyo a accepté dans la nuit une demande de libération sous caution de l'ancien PDG de Renault-Nissan, rejetant ainsi l'appel interjeté par le bureau du procureur, qui s'y opposait. Carlos Ghosn pourra sortir dans les heures qui viennent, une fois la caution de près de 8 millions d'euros versée.

Succès confirmé pour le nouvel avocat de Carlos Ghosn, Maître Junichiro Hironaka, surnommé «l'innocenteur». Alors que le tribunal de Tokyo a accepté la mise en liberté sous caution de son client, l'appel contre cette décision, interjetté par le bureau du procureur, vient d'être refusé. Incarcéré depuis plus de trois mois, l'ancien PDG de Renault-Nissan pourra donc sortir de prison dans les prochaines heures, sûrement demain, le temps de rassembler les fonds de la caution qui a été fixée à un milliard de yens (8 millions d'euros). Dans un bref message adressé aux médias, le tribunal a précisé avoir posé trois conditions: obligation de résider au Japon, interdiction de quitter le pays, même pour un bref séjour, et dispositions pour éviter sa fuite et la destruction de preuves. Selon l'agence de presse Kyodo, Carlos Ghosn pourrait également être placé sous vidéosurveillance.

«Je suis infiniment reconnaissant envers ma famille et mes amis qui m'ont soutenu tout au long de cette terrible épreuve. Je tiens également à remercier les associations et les militants des droits de l'homme au Japon et dans le monde entier qui luttent pour le respect de la présomption d'innocence et la garantie d'un procès équitable. Je suis innocent et résolument déterminé à me défendre vigoureusement dans un procès équitable contre ces accusations sans aucun fondement», a déclaré l'ex PDG de Renault dans un communiqué.

Selon des informations des Échos , son épouse Carole et une de ses trois filles, Caroline, sont actuellement au Japon. «C'est évidemment une bonne surprise, une bonne nouvelle ce matin», a déclaré sur LCI l'avocat de la famille, François Zimeray, l'acceptation de la demande mettant fin «à une détention qui était absolument cruelle et brutale» . Carlos Ghosn avait été arrêté le 19 novembre à son arrivée à Tokyo et placé dans le centre de détention de Kosuge, dans le nord de la capitale, où il se trouve encore depuis plus de 100 jours. Sa famille avait annoncé lundi avoir décidé de saisir les Nations unies, estimant que les «droits fondamentaux» de l'ancien dirigeant de Renault et Nissan n'étaient pas respectés.

La troisième demande de libération aura donc été la bonne. La précédente demande, déposée par son premier avocat Motonari Otsuru, assortie d'une offre d'engager des agents de sécurité et de porter un bracelet de surveillance de la cheville, n'avait pas convaincu les juges, qui avaient évoqué un risque de falsification des preuves. Elle avait été refusée le 22 janvier dernier. Cette fois-ci, le tribunal a estimé que le risque de fuite ou d'altération de preuves était faible, a précisé la chaîne publique NHK.

Nissan souligne que «d'autres faits continuent d'émerger»

Il s'agit donc d'une première victoire pour le ténor du barreau japonais, dont le choix par Carlos Ghosn a été largement perçu comme une volonté d'adopter une stratégie juridique plus agressive. Hironaka soutient notamment que les allégations retenues par la justice contre son client auraient dû être traitées et réglées comme une affaire interne à Nissan.

«Nissan ne joue aucun rôle dans les décisions prises par les tribunaux ou les procureurs et n'est donc pas en position de commenter», a réagi le constructeur japonais dans un message transmis aux médias. «Les investigations menées en interne chez Nissan ont montré des conduites (de Carlos Ghosn) manifestement contraires à l'étique (...) et d'autres faits continuent d'émerger», a ajouté le groupe dans lequel était arrivé Carlos Ghosn en 1999 pour le sauver de la faillite.

Carlos Ghosn a été inculpé pour minoration d'une partie de ses revenus pour un montant de 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) de 2010 à 2018, dans les rapports de Nissan remis aux autorités boursières. Il a également été mis en examen pour abus de confiance. Il avait dénoncé fin janvier, dans un entretien avec l'AFP, sa détention prolongée, un traitement qui «ne serait normal», selon lui, «dans aucune autre démocratie». L'homme d'affaires franco-libano-brésilien avait décidé de changer mi-février son équipe de défense japonaise, au moment d'aborder la phase de préparation de son procès, qui n'interviendra pas avant plusieurs mois.

«Je suis impatient de pouvoir me défendre, avec vigueur, et ce choix représente pour moi la première étape d'un processus visant non seulement à rétablir mon innocence, mais aussi à faire la lumière sur les circonstances qui ont conduit à mon injuste détention», avait-il alors dit. Il estime avoir été victime d'un «complot» ourdi par Nissan pour faire échouer son projet de rapprochement avec Renault.


Renault rappelle son attachement à l'alliance avec Nissan

Le nouveau directeur général de Renault, Thierry Bolloré, interrogé ce mardi matin sur RTL, a choisi de rester sobre et n'a pas souhaité commenter les derniers développements de l'affaire Ghosn: «on s'est toujours attaché à ne pas se positionner à la place de juge. On attend les résultats des investigations» a-t-il seulement déclaré, précisant que l'arrestation de l'emblématique patron avait été un «choc» pour l'ensemble de l'entreprise.

Le directeur, qui travaille en tandem avec Jean-Dominique Senard, président de Renault, a réitéré ce mardi son attachement à l'alliance avec les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi qu'il souhaite «équitable» et «sans rapport de force». «Tous les acteurs de l'alliance n'ont pas cessé de répéter qu'on avait vitalement besoin de cette alliance (…) Nos accords sont conçus pour qu'en permanence, ces rapports soient équitables et qu'ils ne soient pas un rapport de force entre les différents partenaires», a-t-il déclaré.

«On est peut-être un peu moins gros que Nissan, c'est incontestable. Il n'empêche que nos résultats n'ont cessé de progresser ces dernières années», a-t-il ajouté. Thierry Bolloré a été nommé directeur général de Renault fin janvier après en avoir été directeur général délégué par intérim suite à l'arrestation de Carlos Ghosn.

(Le Figaro)

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